La photographie n’est pas seulement une affaire de cadrage ou de netteté : elle est aussi une question de lumière et de perception. La balance des blancs (WB) est l’outil qui permet de corriger ou de modeler les dominantes de couleur d’une image. Elle agit comme un filtre invisible qui ajuste la température de couleur de la scène, exprimée en Kelvin, allant des tons chauds orangés (2 000–3 500 Kelvin) aux tons froids bleutés (6 000–10 000 Kelvin).
Nos yeux s’adaptent naturellement : une feuille blanche paraît blanche sous une lampe jaune ou sous un ciel d’hiver. L’appareil photo, lui, a besoin d’être guidé pour neutraliser ces dominantes. Mais ce réglage n’est pas seulement une correction technique : c’est un véritable outil narratif.
Une dominante chaude (orangée/rouge) évoque la convivialité, l’intimité, la nostalgie ; c’est la chaleur d’une bougie, la douceur d’un coucher de soleil.
Une dominante froide (bleue/verte) installe une atmosphère calme, distante, parfois mélancolique ; elle rappelle l’aube glacée, l’hiver ou une lumière artificielle froide.
Une dominante neutre (équilibrée) restitue fidèlement les couleurs, idéale pour la photographie documentaire, les reproductions d’œuvres ou les archives.
Des dominantes créatives (volontaires) permettent d’accentuer un jaune pour une ambiance vintage, tirer vers le cyan pour une atmosphère futuriste, ou jouer sur les contrastes pour dynamiser la scène.
Pour en savoir plus :
Balance des blancs - la comprendre et l'apprivoiser
LA BALANCE DES BLANCS EN PHOTO: la comprendre et la maîtriser


