10 décembre, 2025

J-14 : l’art de guider le regard

La profondeur de champ, c’est l’art de choisir ce qui sera net et ce qui se perdra dans le flou. Elle trace une frontière invisible entre le sujet que l’on veut mettre en lumière et l’arrière-plan qui devient décor. C’est simple, non ?…. Et bien, pas pour moi.

Chaque fois, j’ai besoin de réfléchir. Ouverture du diaphragme : plus l’ouverture est grande (petit chiffre f), plus la profondeur de champ est réduite.

La faible profondeur de champ est obtenue avec une grande ouverture (ex. f/1.8). Le sujet est isolé sur un fond flou, idéal pour les portraits.

Par contre, il vous faudra une petite ouverture (ex. f/16) pour obtenir une grande profondeur de champ. Tout est net du premier plan à l’arrière-plan, parfait pour les paysages.

Un portrait au fond doux attire le regard vers un sourire, une fleur isolée dans son écrin de flou devient presque magique. À l’inverse, un paysage net du premier plan jusqu’à l’horizon raconte la grandeur du monde et la richesse des détails.

Chaque réglage est une invitation : ouvrir grand le diaphragme pour créer l’intimité d’un secret, ou le refermer pour embrasser la totalité d’une scène. La profondeur de champ n’est pas seulement technique, elle est un langage qui guide l’œil et l’émotion.