Travailler en série, c’est tresser un fil invisible entre ses photos. On ne regarde plus une image isolée, mais une constellation où chaque étoile éclaire la suivante. C’est une danse de regards, une partition où les notes visuelles se répondent et s’harmonisent.
Dans le tumulte des images qui nous entourent, une série devient une empreinte, une signature discrète mais singulière. Elle raconte une vision personnelle, une manière intime de dire le monde. Et pour celui qui débute, elle est surtout une invitation à jouer, à explorer, à inventer… comme on décore un sapin en variant les guirlandes et les ornements.
Un même lieu, une même atmosphère, et pourtant chaque photo apporte une respiration différente. L’ensemble devient un récit vivant, où les émotions se transforment comme les saisons, où la lumière change comme au fil des jours de décembre.
Chaque photographe a sa « signature », son style, le type de photos privilégiés ; certains documentent les grands ensembles architecturaux, avec une approche à la fois sociale et esthétique, ou bien des séries urbaines très graphiques, jouant sur les formes géométriques et les couleurs. D’autres construisent des séries autour de la mémoire, de l’identité et des lieux, avec une forte dimension narrative, ou bien des séries sensibles et poétiques
La série est un langage artistique : chaque photographe développe une cohérence visuelle et thématique qui dépasse l’image isolée, illustrant la richesse des démarches possibles : documentaire, poétique, conceptuelle, graphique…
Par exemple, une série sur les mains de l’artiste au travail, montrant un geste différent, parlent toutes de l’effort et de la création.
Les séries photographiques sont un tremplin pour passer de la simple image à une œuvre construite. Elles permettent de raconter, d’affirmer une identité, de progresser techniquement et artistiquement. Pour un photographe, elles sont autant un outil de créativité qu’un langage universel.
Un autre exemple, une série photographique sur Noël ; c’est un peu comme une guirlande lumineuse : chaque image est une perle qui s’ajoute au fil, et l’ensemble compose une atmosphère. Travailler en série permet de donner cohérence et profondeur tout en variant les angles et les intentions.
Les marchés de Noël offrent un terrain magique pour expérimenter deux dimensions essentielles : le mouvement et la lumière.
Chaque photo peut figer ou suggérer l’élan, selon la vitesse choisie : une série sur le mouvement devient une danse visuelle, où chaque image raconte une étape de la fête. Quant à la nuit, elle transforme la lumière en matière vivante. : on peut explorer ses multiples visages, avec des éclats figés, des traînées colorées ou bien des reflets mystérieux.
Regardez autour de vous : guirlandes, vitrines, lampadaires, sapins décorés… Tout invite à la créativité… De la pratique technique (pose longue, vitesse rapide, gestion de la lumière) à l’imaginaire festif et sensoriel de Noël.
Alors lâchez- vous, faites-vous plaisir !
Pour en savoir plus :
Lanotion de série en Photo - Le Garage Photographie, un lieu dédié àla photographie à Marseille
5choses que j’ai appris avec "Serial Photographer" -L'oeil dans l'objectif


