02 décembre, 2025

J – 22 : Le mouvement, figer une course ou bien laisser filer un geste

Deux options, donc deux récits :

  • Figer l’instant, comme un battement suspendu,

  • Laisser filer le geste, comme une trace de vie en train de s’écrire.

Lorsque vous figez une course, vous captez la tension, l’énergie, la forme parfaite d’un saut, d’un rire, d’un envol, l’ampleur d’un effort ; le temps s’arrête, le sujet devient sculpture.

Mais lorsque vous laissez filer le geste, vous racontez autre chose : la durée, le passage, le souffle ; le flou devient langage, le mouvement devient mémoire.

Deux regards sur le même instant, c’est également deux vitesses :

  • L’une rapide (1/1000s) : le mouvement est arrêté, net, précis. Idéal pour une goutte d’eau, un enfant qui court, un oiseau en vol,

  • L’autre plus lente (1/30s ou moins) : le mouvement laisse une traînée, une empreinte. Parfait pour une danse, une main qui écrit, une lumière qui trace.

Une cascade, par exemple, est un sujet qui se prête à deux interprétations photographiques très différentes, tout dépend de « l’effet » que vous souhaitez rendre.

Pour figer la puissance, utilisez une vitesse d’obturation élevée (1/500s, 1/1000s ou plus) : chaque goutte d’eau est comme suspendue dans l’air. Par contre, avec une vitesse plus lente (1/10s, 1/4s, voire plusieurs secondes avec trépied bien sûr !) l’eau devient un voile soyeux, fluide, presque irréel. Le mouvement se transforme alors en texture douce et poétique.

Une autre approche peut être intéressante en cette période de Noël : dans certaine ville, un carrousel est installé durant les fêtes de fin d’année.

Pour figer l’action, vous pouvez photographier un cheval de bois ou une nacelle du manège, capturé net au milieu de la fête : capturés à une vitesse rapide (1/250 s ou plus), les personnages et les décorations restent nets, comme suspendus dans le temps, tandis que les lumières scintillent autour.

Pour suggérer le mouvement, vous vous attarderez plutôt sur le manège entier en rotation, avec ses lumières transformées en traînées circulaires. Pris à une vitesse lente (1/10 s ou moins), avec un trépied pour stabiliser, les chevaux deviennent flous, les guirlandes se transforment en cercles lumineux, donnant une impression de danse.

Quoiqu’il en soit, qu’elle fige l’instant ou qu’elle laisse danser le flou, la photographie nous rappelle que Noël est une ronde, où chaque image est une étoile qui tourne encore dans nos yeux émerveillés. N’oubliez jamais de vous faire plaisir !

Pour en savoir plus :

Photographier l’eau - Les Numériques

Conseils pour photographier l'eau en mouvement comme un pro | Tamron Americas