19 décembre, 2024

NIEPCE, le père de la photographie

Le daguerréotype a été le premier procédé photographique à succès commercial (1839-1860) dans l'histoire de la photographie. Du nom de l'inventeur Louis Jacques Mandé DAGUERRE, chaque daguerréotype est une image unique sur une plaque de cuivre argenté.

Mais Louis DAGUERRE s’est inspiré des travaux de Nicéphore Joseph NIÉPCE, le véritable inventeur de la photographie.

Il est né le 7 mars 1765 à Chalon Sur Saône (dept 71) au sein d’une famille riche et instruite de la vieille bourgeoisie bourguignonne.

D’après le Dictionnaire Encyclopédique et biographique de l’Industrie et des Arts industriels (Gallica), il était le fils de Claude NIÉPCE, écuyer et receveur des consignations au bailliage de Châlon, et vivait dans une certaine aisance. A l’âge de 27 ans, il n’avait pas encore fait le choix d’une profession. Il se décida pour la carrière militaire et fut admis en 1792 comme sous-lieutenant au régiment du Limousin, puis passa bientôt lieutenant à la 83ème demi-brigade ; il fit une campagne en Italie où il fut atteint d’une épidémie qui affecta gravement sa vue. Il vint à Nice pour rétablir sa santé et s’y maria. Il donna alors sa démission d’officier en 1794.

IL s’occupa, avec son frère Claude, d’une sorte de machine à air chaud qu’ils nommèrent « pyréolophore » ; malgré le rapport flatteur qu’en fit Carnot à l’Académie des Sciences, ils ne réussirent pas à réaliser pratiquement leur invention. Claude passa en Angleterre, pensant qu’elle y serait mieux apprécier ; mais elle n’eut pas plus de succès qu’en France.

Nicéphore s’occupa alors de l’extraction très difficile, de la couleur du pastel ainsi que de sa culture : il échoua dans ses tentatives.


IL s’est donc fixé dans sa maison de campagne des Gras, près de Chalon, vivant dans une grande opulence, des revenus de sa terre. Vers 1815, ses idées se reportèrent sur un sujet nouveau.

L’importation, en France, de l’invention de la lithographie, qui supprimait le travail si lent du graveur, lui suggéra d’idée de supprimer, de même, le travail du dessinateur, en faisant produire le dessin par la lumière. Ses essais, dans cette voie, l’occupèrent pendant dix ans. Il substitua les métaux à la pierre lithographique. Il arriva à copier des estampes rendues transparentes par un vernis et appliquées sur une substance impressionnable à la lumière. Il fit usage, ensuite, de la chambre obscure pour produire des images qu’il fixa, non sans peine ; elles avaient des tons inverses. On ignore qu’elles étaient, à cette époque, les substances impressionnables dont il faisait usage dans ses procédés héliographiques On sait cependant qu’il employa successivement le chlorure d’argent, le phosphore qu’il abandonna pour s’arrêter au bitume de Judée. Il songea alors à transformer ses plaques en planches propres à la gravure ; mais son procédé était peu pratique.

Il fallait une exposition de 8 à 10 heure pour obtenir une épreuve, très pâle d’ailleurs. Il dut alors renoncer à son projet d’héliogravure.

NIEPCE n’eut pas l’idée des agents révélateurs ni des épreuves négatives et positives. Malgré les résultats déjà remarquables qu’il avait obtenus, on en était encore qu’au prélude de la photographie que DAGUERRE et TALBOT devaient bientôt créer de toutes pièces.

A la fin de 1825, l’opticien Charles CHEVALIER mit DAGUERRE en rapport avec NIEPCE ; après échange très réservé de lettres et d’épreuves, les deux inventeurs passèrent un acte d’association.

Nièpce développe son procédé entre 1826 et 1827, et réussit à faire la première photographie qui puisse être conservée. Elle montre une fenêtre à Le Gras (Saint-Loup-de-Varennes, Saône-et-Loire) , sur un support de plaque d'étain revêtue de bitume dilué dans de l'huile de lavande.

Ce n’est qu’à la mort de NIEPCE en 1833 que DAGUERRE fit ses plus belles découvertes.

Le gouvernement acheta les procédés de DAGUERRE moyennant une rente viagère de 6000 francs pour DAGUERRE et 4000 francs pour Isidore NIEPCE, fils de Nicéphore.

Dans le rapport qui fut fait par Arago, à la Chambre des députés et à l’Académie des Sciences, il fut spécifié que cette récompense nationale était accordée à NIEPCE pour avoir inventé le procédé héliographique et à DAGUERRE pour l’avoir perfectionné.

Abel NIEPCE de SAINT VICTOR, photographe très distingué et neveu de Nicéphore, sera l’associé de DAGUERRE et soutiendra dignement le nom de cette famille d’inventeurs. Après une carrière militaire, à l’image de son cousin, il se livrera aux expériences de physique et de chimie.

Commence alors la longue histoire de la photographie, un superbe procédé qui n’aura de cesse d’évoluer au travers des époques.

Pour en savoir plus :

Daguerréotype et calotype

Photofiles : la passion de la photo

Photographies Antiquités

La maison Nicéphore NIEPCE

Le blog Argentique

Musée de la photographie Niepce à Chalon sur Saône

L’introduction du modèle photographique dans la critique d’art en France(1839-1859) (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

The Daguerreian Dandy-Photography of the 19th Century (PageFaceBook)

Il est le premier homme photographié de l’Histoire (Caillou Tendre)

Des daguerrotypes (Gallica)

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